Lettre V

Vagin

Le vagin est un organe en forme de tube qui relie l’utĂ©rus Ă  la vulve.

Victim blaming, ou impunité masculine

Le victim blaming est la façon dont on fait porter aux les victimes d’un accident/crime/d’une agression, etc. la culpabilitĂ© de ce qu’elles ont subi. C’est un phĂ©nomĂšne particuliĂšrement prĂ©sent dans les violences sexistes et sexuelles, et un des mĂ©canismes de la culture du viol. Ainsi, si une femme se fait agresser sexuellement, on dira qu’elle “l’a quand mĂȘme bien cherchĂ©, vu comment elle Ă©tait habillĂ©e”. ParallĂšlement on diminue, voire on nie la culpabilitĂ© des agresseurs : on dit que la victime n’a pas de preuves, qu’elle ment etc. (alors que les fausses accusations de viol reprĂ©sentent environ 4% des plaintes, autant que pour les autres types de crimes). Ceci, en plus de laisser les violences continuer, constitue une forme de deuxiĂšme violence pour les victimes qui voient ce qu’elles ont vĂ©cu ĂȘtre remis en question ou niĂ©. A cause de ça, elles peuvent se sentir coupables de ce qui leur est arrivĂ©, alors que, rappelons-le : une victime n’est JAMAIS responsable des violences qu’elle subit.

Viol

Le viol, c’est quand il y a une pĂ©nĂ©tration de nature sexuelle (vaginale, anale, buccale
), avec violence, contrainte, menace ou surprise. Par exemple, c’est quand on utilise une arme, mĂȘme sans s’en servir, dans le but d’obtenir un rapport sexuel. Ou quand on menace de tout dire aux parents. Ou quand on surprend quelqu’un dans son sommeil. Tout ça, ce sont des viols.

Le viol est considéré comme une violence faites aux femmes. Les statistiques sont claires : 96 % des auteurs de viol sont des hommes et 91 % des victimes sont des femmes. 1 femme sur 10 sera violée au cours de sa vie.

Ces violences prennent leurs racines dans la façon dont la sociĂ©tĂ© est construite. On apprend aux hommes qu’ils doivent se battre pour ce dont ils ont envie, qu’ils peuvent dominer, utiliser la violence, que c’est la honte si une femme leur rĂ©siste. On apprend aux femmes Ă  ĂȘtre soumises, douces et conciliantes. C’est ce qu’on appelle la culture du viol. Le viol n’a rien Ă  voir avec le dĂ©sir sexuel ou la sexualitĂ© : le viol, c’est utiliser l’autre pour dominer, rĂ©duire au silence, rĂ©duire en esclavage.

La victime n’est jamais coupable. Une tenue, un regard, une attitude
 ne justifient jamais un viol. Une personne qui a acceptĂ© de coucher avec quelqu’un peut dire « non » Ă  n’importe quel moment, mĂȘme juste avant, mĂȘme pendant. Ne pas tenir compte du consentement de la personne, c’est commettre un viol.

On parle de viol conjugal lorsque cela se produit dans un couple. C’est interdit par la loi. Être en couple ne veut pas dire qu’on “doit” du sexe à son copain / sa copine !

Violences sexistes

Les violences sexistes, ce sont toutes les violences qu’on subit parce qu’on est identifié·e comme femme. Ce sont des violences qui existent parce que les sociĂ©tĂ©s, en gĂ©nĂ©ral, sont majoritairement sexistes : on considĂšre les femmes, de maniĂšre assumĂ©e ou non, comme infĂ©rieures. Toutes les femmes y sont confrontĂ©es, quel que soit leur Ăąge ou leur classe sociale. Les violences sexistes ont lieu aussi bien en public qu’en privĂ©, et peuvent ĂȘtre psychologiques, physiques et sexuelles . C’est par exemple la violence conjugale, les violences sexuelles hors cadre conjugal, l’esclavage, les mutilations sexuelles, les mariages forcĂ©s, les crimes « d’honneur », la cyberviolence.

Virginité

On dit que la virginitĂ© est le fait de ne jamais avoir eu de relations sexuelles. Toutefois le concept de virginitĂ© est souvent beaucoup plus considĂ©rĂ© pour les femmes que pour les hommes. Ainsi une femme vierge serait “plus pure” et devrait “offrir sa virginitĂ©â€ Ă  la bonne personne. De plus on perçoit souvent la perte de la virginitĂ© lorsqu’il y’a eu une pĂ©nĂ©tration sexuelle par un pĂ©nis. En rĂ©alitĂ© tout ceci rĂ©sulte de stĂ©rĂ©otypes et d’une construction sociale. Etre vierge ou avoir eu peu ou beaucoup de relations sexuelles ne signifie rien sur la valeur d’une personne. De plus chacun·e est libre de dĂ©finir ce qui reprĂ©sente sa premiĂšre relation sexuelle comme il ou elle le souhaite.

Voir aussi : hymen

Voile(s)

La question du voile divise beaucoup la société. Pour commencer, on peut préciser un point : on ne devrait pas dire « le voile » mais plutÎt « les voiles », car il y a une multitude de voiles différents et de raisons de se voiler, en fonction des habitudes culturelles et des religions, en particulier au sein de la religion musulmane.

Le voile, comme les vĂȘtements, est un choix personnel. On peut le porter ou ne pas le porter, selon la façon dont on veut vivre sa religion et son identitĂ©. Il n’appartient Ă  personne de juger le choix des autres.

VĂȘtements

Pourquoi on s’habille ? On s’habille pour soi avant tout. Ou alors pour la mĂ©tĂ©o, pour se sentir beau ou belle, parce qu’on aime la mode, parce qu’on a envie d’impressionner quelqu’un, pour se sentir en sĂ©curitĂ©, pour travailler, pour sortir
 Le choix des vĂȘtements est un choix strictement personnel.

On s’habille aussi pour affirmer sa personnalitĂ©, ses goĂ»ts musicaux, son mode de vie, pour appartenir Ă  un groupe. Et ça conduit vite Ă  des prĂ©jugĂ©s ! Par exemple, on dira que les gens habillĂ©s baba cool sont tou·te·s sympa et en faveur de la paix dans le monde ; que les personnes qui ont un style gothique sont toutes tristes et suicidaires ; ou que les jeunes en jogging sont tou·te·s des racailles. Ce n’est pas vrai du tout ! De la mĂȘme façon, une fille avec un mini-jupe n’est pas une « fille facile ». C’est une fille qui aime s’habiller comme ça. C’est tout. Les vĂȘtements ne justifient jamais les prĂ©jugĂ©s, ni les agressions. Voir aussi : longueur de la jupe