Lettre T

Tabou

On dit d’un acte ou d’un sujet qu’il est tabou lorsqu’il existe un interdit non officiel d’en parler ou de l’évoquer. Par exemple il n’est pas interdit officiellement de parler de sexe en public, pourtant on sait tou·te·s que ce ne sera pas forcĂ©ment bien vu, et qu’on risque de crĂ©er une forme de malaise. Imposer des tabous ça peut malheureusement ĂȘtre dangereux puisque l’on n’osera pas parler de ces sujets, et ça peut amener Ă  avoir des comportements dangereux ou Ă  risques parce que l’on n’aura pas Ă©tĂ© suffisamment informé·e·s . Il est donc bien de laisser la possibilitĂ© d’évoquer ces sujets, sans que cela mette mal Ă  l’aise bien sĂ»r !

Transgenre

Une personne transgenre (on dit aussi « personne trans ») est quelqu’un qui ne se reconnaĂźt pas dans l’identitĂ© de genre qui lui a Ă©tĂ© assignĂ©e Ă  la naissance. C’est par exemple quelqu’un que la biologie dĂ©signe comme un homme, mais qui se sent femme, ou inversement. Beaucoup de gens croient que les transgenre sont des excentriques ou qu’ils·elles ont un problĂšme mental. C’est faux : ils·elles ont un ressenti particulier, qu’il faut impĂ©rativement respecter. On a pas Ă  dire comment les autres doivent se sentir, comment ils doivent rĂ©agir et vivre leur vie : on ne peut que parler pour soi.

Si quelqu’un que tu identifies comme une fille te dit « Non, je suis un garçon », Ă©coute-le et respecte son choix. Ne te moque pas, c’est vraiment humiliant et ça n’apporte rien Ă  personne. De la mĂȘme façon, si tu es au courant qu’une de tes connaissances est trans et qu’elle ne l’a pas dit Ă  tout le monde, garde le pour toi : c’est Ă  elle de dĂ©cider si elle veut le dire, quand elle veut le dire et Ă  qui ! Voir aussi: outing/outer et LGBTQIA+.

Transphobie

C’est le fait de harceler / violenter / ne pas accepter les personnes transgenres.

TĂąches domestiques

On entend souvent dire que les tĂąches domestiques sont rĂ©servĂ©es aux femmes. Que c’était comme ça avant, il n’y a pas de raison que ça change. Que les hommes doivent travailler, et que les femmes doivent rester Ă  la maison, parce que « c’est comme ça ».

Il y a aussi des gens qui contestent absolument le fait que le partage des tĂąches mĂ©nagĂšres est toujours trĂšs inĂ©galitaire : « les femmes ne sont plus toutes seules Ă  entretenir la maison maintenant, d’ailleurs hier mon mec a nettoyĂ© la salle de bain ». Dans les deux cas, ce n’est pas vrai ! Les femmes assurent toujours 80% des tĂąches mĂ©nagĂšres. Des Ă©tudes rĂ©centes montrent que si l’écart de temps passĂ© Ă  faire les tĂąches mĂ©nagĂšres entre les femmes et les hommes s’est rĂ©duit, ce n’est pas parce que les hommes y participent plus, mais parce que les femmes y participent moins. On emploie davantage d’aides mĂ©nagĂšres, de baby sitters, etc.

Pourquoi ça devrait ĂȘtre comme ça ? La rĂ©partition genrĂ©e des tĂąches (les femmes Ă  la maison, les hommes qui travaillent) n’a rien de naturel : ce sont des comportements qu’on a acquis et reproduits. Alors qu’est ce qui nous empĂȘche de les changer ? Pourquoi ça serait toujours aux femmes de faire ces tĂąches si utiles et si peu rĂ©compensĂ©es ? C’est important de faire le mĂ©nage, la cuisine et de s’occuper des enfants. Certain·e·s aiment ça, d’autre pas. Ce n’est pas parce qu’on est femme, homme ou autre, qu’il y a des choses interdites et des choses permises !