Lettre A

Abus

Il y a abus quand on outrepasse des droits ou des limites. Par exemple : on peut abuser de la confiance de quelqu’un, ou abuser de lui·elle sexuellement. C’est quand on profite d’une situation pour en tirer un avantage sans prendre en compte les dĂ©sirs/besoins/limites de l’autre.

Illustration de Swindler & Swindler

Agression Sexuelle

Une agression sexuelle, c’est quand on subit un contact de nature sexuelle (sur le sexe, les fesses, la poitrine, l’intĂ©rieur des cuisses) dont on n’a pas eu envie, et quand l’agresseur a utilisĂ© la menace, la contrainte, la violence ou la surprise. Par exemple, un pote qui t’embrasse « pour rire » lors d’une soirĂ©e sans t’avoir demandĂ© avant commet une agression sexuelle. Une main aux fesses, un baiser forcĂ©, un contact non dĂ©sirĂ© sur la poitrine
 tout ça, ce sont des agressions sexuelles. C’est puni par la loi, de peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 75000 euros d’amende. Voir aussi : consentement.

Illustration de Swindler & Swindler

Alcool

L’alcool dĂ©signe toutes les boissons contenant de l’éthanol, qui est une substance qui altĂšre les capacitĂ©s mentales et physiques du consommateur/de la consommatrice. Il existe diffĂ©rentes boissons contenant de l’alcool Ă  des degrĂ©s plus ou moins Ă©levĂ©s comme le vin, la biĂšre, le rhum etc.

Lorsqu’on boit de l’alcool, notre perception du danger ou du consentement est altĂ©rĂ©e. On peut Ă©galement avoir plus de mal Ă  rĂ©agir ce qui nous rend plus vulnĂ©rable. De plus, l’alcool peut entraĂźner une dĂ©pendance psychique et physique importante en cas de consommation rĂ©guliĂšre.

En cas d’agression (sexuelle ou non, ou de viol) aux yeux de la loi l’alcool est un facteur aggravant et non une circonstance attĂ©nuante. C’est-Ă -dire que l’agresseur sera plus puni s’il avait bu. Il sera Ă©galement plus puni si la victime avait bu.

Amour

En thĂ©orie, on a le droit d’aimer qui on veut : personne n’a le droit de te dire que quelqu’un n’est pas pour toi, sous prĂ©texte qu’il.elle est trop pauvre, trop riche, trop beau ou belle, trop laid·e, trop loin, d’une religion ou d’une culture diffĂ©rente


En revanche, la loi prĂ©voit une restriction concernant l’ñge des partenaires. En France, la majoritĂ© sexuelle est fixĂ©e Ă  15 ans. La loi peut intervenir – en cas de plainte de la part des parents – si une personne majeure sort avec une personne mineure de moins de 15 ans, parce qu’on considĂšre qu’elle peut abuser d’elle. Si la personne majeure a un ascendant, c’est-Ă -dire si elle exerce une autoritĂ© sur son/sa partenaire (professeur·e, animateur·trice, employeur·e
) c’est d’autant plus interdit, et la loi peut intervenir mĂȘme sans une plainte de la part des parents.

Pour deux personnes mineures qui ont des relations sexuelles, pas de problĂšme.

Tu as le droit d’aimer des personnes de n’importe quel genre, quel que soit ton genre. Personne n’a le droit de te dire quoi que ce soit concernant cette relation.

Illustration de ManhĂŁ Ortyz

Asexualité

L’asexualitĂ© est une orientation sexuelle. Ça correspond aux personnes qui ne ressentent pas ou peu d’attirance sexuelle pour les autres, mĂȘme si parfois, elles peuvent entretenir des relations romantiques. C’est diffĂ©rent de quelqu’un qui est abstinent : quelqu’un qui s’abstient fait le choix de ne pas avoir de relation sexuelles. Une personne asexuelle n’en a pas envie et n’y peut rien. Elle peut toutefois avoir envie d’entretenir des relations amoureuses quand mĂȘme, ou faire quelques pratiques sexuelles ; ça dĂ©pend des gens ! Peu connue, cette orientation sexuelle peut ĂȘtre difficile Ă  vivre dans notre sociĂ©tĂ© oĂč le sexe est considĂ©rĂ© comme une norme.

Si tu connais une personne qui dit ne rien ressentir de sexuel pour personne, ne la juge pas : c’est parfaitement normal. C’est sa vie, Ă  lui ou Ă  elle de dĂ©cider ce qu’il·elle souhaite faire de son corps. Et si tu es concerné·e, sache que tu as le droit de vivre comme tu l’entends. Personne n’est obligé·e d’avoir des rapports sexuels pour ĂȘtre heureux·se !

Illustration de Swindler & Swindler

Assignation

Dans la sociĂ©tĂ©, on considĂšre qu’il existe deux sexes biologiques: masculin (les hommes) et fĂ©minin (les femmes). A la naissance selon les organes gĂ©nitaux du bĂ©bĂ©, et Ă©ventuellement d’autres critĂšres (les chromosomes, par exemple), on dĂ©cide que le bĂ©bĂ© est un garçon ou une fille. Or, par-dessus ce sexe biologique, on vient coller le genre, donc un ensemble de comportements sociaux que l’on associe aux hommes ou aux femmes. C’est l’assignation.

Cette assignation n’est pas choisie, et ainsi il existe des personnes dont le sexe biologique ne correspond pas Ă  l’identitĂ© de genre Ă  laquelle elles s’identifient. Ce sont des personnes transgenres. Certaines personnes, quel que soit leur sexe biologique, ne s’identifient pas Ă  un genre en particulier, et ont un genre qui peut varier : ce sont des personnes genderfluid ou non binaires.

Il existe aussi des personnes dont les caractĂ©ristiques sexuelles ne correspondent pas aux standards masculin/fĂ©minin: ce sont les personnes intersexes, et que les mĂ©decins et la famille dĂ©cident souvent d’opĂ©rer Ă  la naissance, sans consulter l’enfant pour faire correspondre les caractĂ©ristiques Ă  l’un de deux sexes, et lui assigner le genre correspondant.