Lettre P

Pansexualité

C’est une orientation sexuelle. C’est quand le genre de la personne n’influe pas dans l’attirance amoureuse et sexuelle. Par exemple, une femme pansexuelle peut ĂȘtre attirĂ©e indĂ©pendamment par des hommes cisgenres, des femmes cisgenres, des personnes trans, des personnes genderfluid, etc. Voir aussi: identitĂ© de genre

Patriarcat

On parle de patriarcat quand une sociĂ©tĂ© est fondĂ©e sur le pouvoir et l’autoritĂ© des hommes. Voir aussi : domination (masculine)

Pervers narcissique

Le terme de “pervers narcissique” est Ă  la mode : on en entend beaucoup parler, sur Internet et dans les mĂ©dias. Il dĂ©signe une personne qui va sans cesse dĂ©nigrer les autres (et en particulier sa compagne) pour se valoriser. Il est dĂ©crit comme un manipulateur sans scrupule. Il s’agit d’un terme qui relĂšve d’une condition mĂ©dicale. Or, beaucoup de personnes parlent de “pervers narcissiques” pour dĂ©signer les conjoints violents. La violence au sein du couple ne relĂšve pas de la psychiatrie ou de la psychologie individuelle, mais bien d’un phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©. C’est donc un terme Ă  manipuler avec prĂ©caution.

Pick-up artist

Le terme de “pick-up artist”, littĂ©ralement “artiste de la drague”, dĂ©signe un homme qui serait douĂ© pour draguer les femmes. Si la drague, en soi, n’est pas un problĂšme, il faut toutefois prendre garde Ă  que cela ne devienne pas du harcĂšlement (exemple : de la manipulation pour obtenir des faveurs sexuelles, continuer alors que la personne a dit non etc). Or, les “pick-up artists” dĂ©veloppent des techniques pour passer outre le consentement des femmes, comme par exemple, le fait de leur enlever leurs Ă©couteurs pour les forcer Ă  Ă©couter ce qu’ils ont Ă  dire. Si la personne n’est pas rĂ©ceptive, ou si elle a clairement exprimĂ© son refus d’ĂȘtre sĂ©duite, alors il s’agit de harcĂšlement, et c’est condamnable.

Plaisir

Il y a abus quand on outrepasse des droits ou des limites. Par exemple : on peut abuser de la confiance de quelqu’un, ou abuser de lui·elle sexuellement. C’est quand on profite d’une situation pour en tirer un avantage sans prendre en compte les dĂ©sirs/besoins/limites de l’autre.

Poils

Les poils ont avant tout un rĂŽle de protection face Ă  la chaleur, au froid ou encore aux ultraviolets c’est pourquoi on en possĂšde tou·te·s. Ils sont donc utiles, mais certaines femmes prĂ©fĂšrent s’épiler car elles sont plus Ă  l’aise de cette maniĂšre, mais pas toutes, et c’est tout Ă  fait normal ! Mais on dit parfois d’une femme qui ne s’épile pas qu’elle est « sale », « pas fĂ©minine ». C’est faux ! Le fait que l’on pense que les femmes doivent impĂ©rativement s’épiler est une construction sociale. On associe beaucoup les poils Ă  la « virilitĂ© » qui est une qualitĂ© recherchĂ©e chez les hommes tandis qu’une femme doit ĂȘtre « douce », physiquement comme moralement. L’épilation est l’un des grands symboles de la domination masculine sur le corps des femmes, un corps Ă©rotisĂ© soumis au dĂ©sir de l’homme.

Polyamour

Être polyamoureux·euses, c’est avoir des relations amoureuses Ă  plus de deux, ou Ă  deux mais tout en sachant qu’un jour on pourrait ĂȘtre plus ! Le polyamour est donc un terme regroupant des orientations relationnelles diffĂ©rentes ayant en commun une non-exclusivitĂ© relationnelle.

On critique beaucoup ces relations : c’est juste une excuse pour tromper l’autre, pour ne pas s’engager
 C’est faux bien sĂ»r, comme dans toutes les relations, on peut blesser l’autre. Et, comme dans toutes les relations, pour Ă©viter cela, on peut poser des rĂšgles, prendre en compte et respecter les Ă©motions de l’autre. On peut aussi communiquer sur ses besoins et ressentis.

Finalement, le partage et la confiance sont des éléments importants de toutes relations

Pornographie

La pornographie est un genre artistique qui montre des scĂšnes de sexe et des pratiques sexuelles. Quand il s’agit de films ou de vidĂ©os sur internet, il faut bien comprendre que ce qui est montrĂ© n’est pas la rĂ©alitĂ©. Il s’agit d’acteurs·trices professionnel·le·s qui suivent une mise en scĂšne, qui font plusieurs prises, qui communiquent, qui rĂ©pondent aux directives d’un rĂ©alisateur etc. Il est important d’avoir un regard critique sur la pornographie : en aucun cas ce qu’on voit Ă  l’écran est semblable d’un rapport sexuel rĂ©el. Tout est sur-jouĂ©, exagĂ©rĂ©, mis en scĂšne.

La pornographie est majoritairement pensĂ©e par les hommes, et pour les hommes. Elle a donc un regard orientĂ© sur la sexualitĂ©, et vise avant tout Ă  privilĂ©gier une vision du plaisir masculin. Quand on y met en scĂšne le plaisir fĂ©minin, c’est pour flatter les hommes (« il la fait jouir, il est tellement viril »), et c’est trĂšs Ă©loignĂ© de la rĂ©alitĂ©. Si une femme ne crie pas comme dans les pornos au lit, ça ne veut pas dire qu’elle ne jouit pas.

Il existe de la pornographie alternative, qui met en avant le plaisir fĂ©minin et d’autres types de corps, de sexualitĂ©s, d’identitĂ©s sexuelles.

Produits périodiques

Il existe de nombreux produits qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour les rĂšgles. Chaque mĂ©thode a ses avantages et ses inconvĂ©nients et chacun·e peut choisir ce qui lui convient, et en changer au besoin tout au long de sa vie.

les serviettes pĂ©riodiques: les serviettes se placent sur le sous-vĂȘtement et absorbent le sang lors des rĂšgles. Il en existe plusieurs types, avec diffĂ©rentes tailles et diffĂ©rentes capacitĂ©s d’absorption.

les serviettes pĂ©riodiques lavables: Contrairement aux serviettes pĂ©riodiques classiques, les serviettes hygiĂ©niques lavables ne contiennent pas de produits chimiques. Elles sont rĂ©utilisables et doivent ĂȘtre lavĂ©es rĂ©guliĂšrement – Ă  la main ou en machine.

les tampons : les tampons, quant Ă  eux, s’insĂšrent directement dans le vagin et absorbent le flux menstruel. Il en existe de diffĂ©rentes tailles et doivent ĂȘtre changĂ©s rĂ©guliĂšrement. Attention au syndrome du choc toxique qui peut survenir si tu gardes un tampon trop longtemps. Bien que cela soit rare, ça peut ĂȘtre extrĂȘmement dangereux !

la cup ou coupe menstruelle: la cup est une petite coupe en silicone souple qui s’insĂšre dans le vagin. Elle recueille le sang, et tu dois donc la vider rĂ©guliĂšrement. La cup est rĂ©utilisable, pense bien Ă  la stĂ©riliser Ă  chaque cycle !

les culottes de rĂšgles : il existe des culottes destinĂ©es Ă  absorber le flux menstruel. Ces culottes ont Ă©tĂ© fabriquĂ©es pour que tu ne sentes pas que tu aies tes rĂšgles. Il faut cependant faire attention Ă  la capacitĂ© d’absorption, selon ton flux, peut-ĂȘtre que tu ne pourras pas la garder une journĂ©e entiĂšre. Tu peux aussi choisir de pratiquer le flux libre instinctif. C’est une technique qui consiste Ă  Ă©couter son corps, pour savoir quand il a besoin d’évacuer le sang, et de l’évacuer directement aux toilettes, comme ça, plus besoin de produits pĂ©riodiques! Pour en savoir plus, voilĂ  un tĂ©moignage d’une jeune fille qui le pratique et qui parle de son expĂ©rience !

Prostitution

La prostitution, c’est le fait de vendre un service sexuel pour de l’argent. Elle est exercĂ©e par des femmes et des hommes, mais consommĂ©e essentiellement par des hommes.

Psychophobie

La psychophobie, c’est le fait de discriminer, d’insulter, de dĂ©nigrer et de stigmatiser les personnes qui ont des maladies mentales.

Pute

C’est une insulte sexiste qui signifie « prostituĂ©e », mĂȘme si on l’emploie aussi pour parler des filles qui ont « beaucoup » de partenaires, au mĂȘme titre que « fille facile ». C’est une façon de critiquer et de condamner la sexualitĂ© des femmes. Une rĂ©putation de « pute » est trĂšs vite arrivĂ©e et elle donne lieu Ă  un harcĂšlement trĂšs important, que personne ne mĂ©rite.

Putophobie

La putophobie, c’est le fait de discriminer, d’insulter, de dĂ©nigrer et de stigmatiser les personnes qui se prostituent. Quand on dit « sale pute », « fils de pute » ou « salope » Ă  quelqu’un, mĂȘme hors contexte, c’est irrespectueux envers d’autres personnes qui n’ont rien demandĂ©. Certaines personnes prostituĂ©es se sont rĂ©appropriĂ© le terme de « putes » et souhaitent se nommer ainsi. Ces personnes font ce choix en rĂ©action Ă  l’insulte, pour se sentir plus fortes face Ă  l’oppression qu’elles subissent. Les personnes qui ne sont pas concernĂ©es par la prostitution n’ont pas Ă  l’utiliser.