Lettre N
Non-binaire
Une personne se dit non-binaire lorsquâelle ne sâidentifie pas aux deux genres les plus visibles au sein de notre sociĂ©tĂ© (homme et femme). Il sâagit donc dâune identitĂ© de genre. Il y a plein de maniĂšres dâĂȘtre non-binaires. Certaines personnes sâidentifie Ă un genre neutre, dâautres sâidentifient de maniĂšre variable aux genres fĂ©minin et masculin, dâautres sâidentifient comme agenre, câest Ă dire que ces personnes nâont pas de genre, dâautres sâidentifient encore diffĂ©remment ! Toutes ces identitĂ©s sont lĂ©gitimes, et il est important de les respecter ! Certaines personnes prĂ©fĂšrent ainsi ĂȘtre genrĂ©es avec un pronom neutre (comme « ille », « iel/yel », ou « ol »), dâautres alternent entre les pronoms fĂ©minins et masculins, dâautres prĂ©fĂšrent un genre Ă lâoral, et un autre Ă lâĂ©crit : le mieux câest de demander pour ne blesser personne.
Nudité
La nuditĂ© est quelque chose dâencore tabou, en particulier chez les femmes parce que leur corps est sexualisĂ© et Ă©rotisĂ©, ce qui veut dire quâon considĂšre quâune femme nue est dans une position sexuelle et Ă©rotique. Cela est bien sĂ»r faux : un corps nu reste un corps nu.
Notre rĂ©action face Ă la nuditĂ© dĂ©pend elle aussi de toute une construction sociale, qui diffĂšre entre les pays, les rĂ©gions, les cultures. Par exemple Ă New-York, les femmes peuvent ĂȘtre torse nu dans la rue, comme les hommes. Elles montrent par lĂ que leur torse est un torse, quâil ait des seins ou pas, quâelles peuvent en faire ce quâelles veulent et que leur corps nâest pas nĂ©cessairement sexuel.
Il est important de respecter les limites de chacun·e concernant la nuditĂ©. On peut ne pas avoir envie de se montrer ou de voir quelquâun·e nu·e, il faut le comprendre et lâaccepter. Il faut aussi pouvoir respecter le choix des personnes que ça ne dĂ©range pas.
Nymphomane
On dit dâune femme quâelle est ânymphomaneâ lorsquâelle a un dĂ©sir sexuel trĂšs important, que lâon considĂšre comme anormalement Ă©levĂ©. Ce terme renvoie en rĂ©alitĂ© Ă un stĂ©rĂ©otype sexiste qui voudrait que les femmes nâaient pas ou peu de libido, et que si elles en ont beaucoup, cela doit ĂȘtre due Ă une maladie quâil faut soigner. Il existe ainsi un mythe autour de la ânymphomanieâ, qui ne renvoie Ă aucune rĂ©alitĂ© scientifique. Chaque femme, et chaque ĂȘtre humain de façon plus gĂ©nĂ©ral a plus ou moins de dĂ©sir, sans que cela soit une maladie !