Lettre I

IVG

IVG est l’acronyme de Interruption Volontaire de Grossesse. Il s’agit donc d’interrompre volontairement la grossesse pour des raisons non mĂ©dicales, suite Ă  une dĂ©cision personnelle de la personne enceinte. En France l’IVG est un droit garanti depuis 1975 (sous certaines conditions), et encadrĂ©. Toutefois, cela est loin d’ĂȘtre le cas ailleurs dans le monde, condamnant les femmes Ă  pratiquer des avortements illĂ©gaux au pĂ©ril de leur vie.

Le droit Ă  l’IVG est une Ă©tape nĂ©cessaire dans l’autonomisation des femmes, et dans le contrĂŽle de leurs corps. En effet, tu as tout Ă  fait le droit de ne pas vouloir ĂȘtre enceinte, pour des raisons qui te sont personnelles et personne n’a Ă  te faire culpabiliser d’une telle dĂ©cision : il s’agit de ton corps et donc de tes dĂ©cisions.

Si tu tombes enceinte alors que tu es mineure, tu n’as pas besoin de l’accord de tes parents pour rĂ©aliser l’IVG, toutefois il peut ĂȘtre rassurant de te faire accompagner par un·e proche pour bĂ©nĂ©ficier d’une prĂ©sence bienveillante. L’IVG est 100% prise en charge par l’assurance maladie, tu n’auras donc rien Ă  payer. L’IVG peut se pratiquer dans plusieurs endroits, tu trouveras le recensement de tous ces espaces sur le site IVG, les adresses. Pour toutes les questions que tu pourrais te poser tu peux te rendre sur lesite du gouvernement ou sur le site de l’Association Nationale des centres d’IVG et de contraception, tu y trouveras des informations sur tes droits, les dĂ©marches, et sur les diffĂ©rentes mĂ©thodes utilisĂ©es.

Lorsque tu fais des recherches sur l’IVG, il se peut que tu tombes sur des sites de dĂ©sinformation, qui t’encourageront Ă  ne pas pratiquer d’IVG. Il s’agit de personnes qui cherchent Ă  culpabiliser et Ă  contrĂŽler le corps des femmes, et c’est pourquoi on te conseille de te rendre sur les sites indiquĂ©s plus haut, et Ă  t’éloigner de tout site qui commencerait Ă  te faire culpabiliser.

Il s’agit de ton corps, de tes dĂ©cisions, et personne n’a Ă  te dire quoi faire ou Ă  te faire culpabiliser. Sur le blog Je vais bien, merci tu trouveras des tĂ©moignages rassurants de personnes ayant avortĂ© ainsi que d’autres ressources utiles (comment reconnaĂźtre un site de dĂ©sinformation, etc
) .

Identité de genre

Il y a abus quand on outrepasse des droits ou des limites. Par exemple : on peut abuser de la confiance de quelqu’un, ou abuser de lui·elle sexuellement. C’est quand on profite d’une situation pour en tirer un avantage sans prendre en compte les dĂ©sirs/besoins/limites de l’autre.

Inceste

L’inceste, c’est quand il y a une agression sexuelle entre des membres d’une mĂȘme famille, et qu’un·e des membres abuse de sa position d’autoritĂ© pour agresser sexuellement quelqu’un.

C’est trĂšs grave. La victime a souvent beaucoup de mal Ă  en parler, car son agresseur la terrorise, la contraint au silence, et que parfois, d’autres membres de la famille sont complices en protĂ©geant l’agresseur (notamment par le silence). Les consĂ©quences psychologiques et physiques sont nombreuses. Il arrive qu’on oublie des actes incestueux, et que les souvenirs rĂ©apparaissent Ă  l’ñge adulte.

Si tu penses en ĂȘtre victime, ou en avoir Ă©tĂ© victime, appelle le 119, le 0800 05 95 95 ou le 3919, qui pourront t’écouter et t’aider. En tous les cas, ce n’est pas ta faute, mĂȘme si tu n’as rien dit. Tu n’es pas responsable de ce que les adultes ont pu te faire subir.

A savoir : le mot « inceste » n’existe pas en tant que tel dans les textes de loi français. En revanche, le fait qu’une agression sexuelle, une atteinte sexuelle ou un viol sur un mineur soit commis par un « ascendant lĂ©gitime naturel ou adoptif ou toute personne ayant autoritĂ© sur la victime » est une circonstance aggravante.

Infibulation

L’infibulation est une mutilation gĂ©nitale consistant Ă  coudre les grandes ou les petites lĂšvres, de façon Ă  empĂȘcher tout rapport sexuel chez les adolescentes, tout en laissant une petite ouverture pour l’urine et l’écoulement des rĂšgles. Une femme peut subir plusieurs infibulations et dĂ©sinfibulations au cours de sa vie. Il s’agit d’une pratique sexiste et trĂšs violente visant Ă  empĂȘcher la sexualitĂ© des femmes, extrĂȘmement douloureuse et pouvant entraĂźner des sĂ©quelles psychologiques et physiques importantes.

Si tu te sens concerné·e ou que tu connais quelqu’un qui souhaite davantage d’informations, tu peux te rendre sur le site d’Excision, parlons-en !. Tu peux Ă©galement parler Ă  des professionnel·le·s de façon anonyme et gratuite sur le tchat.

Injonction contradictoire

Une injonction contradictoire, c’est une situation dans laquelle une personne est soumise Ă  deux contraintes ou pressions qui se contredisent entre elles. Par exemple : “Tu devrais faire un effort pour avoir l’air plus fĂ©minin !”” et “Ne te maquille pas, c’est vulgaire”

Quand on se sent prisonniĂšr·e d’une injonction contradictoire, le problĂšme qui se pose Ă  nous est insoluble. Cela engendre Ă  la fois troubles, tristesse et souffrances mentales.

Insultes

Les insultes sont des des termes vulgaires qui visent Ă  blesser, rabaisser ou humilier la personne Ă  qui elles sont adressĂ©es. Les insultes sont souvent banalisĂ©es, et font partie des Ă©changes de tous les jours soi-disant “pour rire”. Pourtant, elles font elles aussi partie des violences : les violences verbales.

On peut choisir les insultes qu’on utilise pour ne pas reproduire les mĂ©canismes de stigmatisation et de discrimination que nos institutions ont banalisĂ©s et qui nous divisent. En faisant attention, on Ă©vite de mettre certaines personnes mal Ă  l’aise ou en colĂšre. Par exemple, on entend souvent des insultes Ă  caractĂšre homophobe, putophobe ou sexiste, comme « pĂ©dale », « fils de pute » ou encore « salope » et bien d’autres. Les personnes bisexuelles, homosexuelles ou transgenres appartiennent Ă  des groupes de personnes victimes en premier lieu et au quotidien de la violence institutionnelle et de toutes sortes de prĂ©jugĂ©s. En utilisant ces insultes, on stigmatise encore plus ces personnes qui le sont dĂ©jĂ . De mĂȘme pour toutes autres discriminations, origines, couleurs de peau, genres ou identitĂ©s sexuelles, ce ne sont pas des motifs d’agression.

À force d’utiliser ce type d’insultes, on n’en connaĂźt mĂȘme plus le sens car ça a Ă©tĂ© banalisĂ© par le fait de l’entendre sans arrĂȘt dans la bouche de tout le monde. Une injure Ă  caractĂšre sexiste, raciste, homophobe ou handiphobe (discriminant envers les personnes en situation de handicap) peut ĂȘtre sanctionnĂ©e par une amende allant jusqu’à 45 000 euros.

Intersexe

Les personnes intersexes sont des personnes qui naissent sans que leurs organes gĂ©nitaux ne soient clairement dĂ©finis comme masculins ou fĂ©minins. Selon ce qui se prĂ©sente, les mĂ©decins dĂ©cident avec l’accord des parents d’opĂ©rer l’enfant pour que les organes se dĂ©veloppent, soit de sorte Ă  former des organes gĂ©nitaux « masculins », soit de sorte Ă  former des organes gĂ©nitaux « fĂ©minins ». Parfois, les organes gĂ©nitaux se prĂ©sentent de façon claire mais il y a des diffĂ©rences hormonales importantes par rapport Ă  la norme, ou alors des combinaisons de chromosomes diffĂ©rents.

De nombreuses personnes intersexe ne se sentent pas en accord avec ces dĂ©cisions, une fois adultes, quand elles vont Ă  l’encontre de leur identitĂ© de genre. Mais toutes les personnes qui doutent de leur identitĂ© de genre ne sont pas intersexe !

Tu peux trouver plus d’informations sur la page de l’OII Francophonie Organisation Internationale des Intersexué·e·s.