Il ou elle menace de diffuser des photos intimes

“J’ai Ă©tĂ© victime d’un pervers narcissique durant 1 an. Je veux le quitter sans attendre, ayant finalement dĂ©couvert le pot aux roses. Mais ce dernier, trĂšs colĂ©rique, manipulateur et violent, m’a dĂ©jĂ  menacĂ©e de publier ou de faire circuler des photos de moi nue, ou des vidĂ©os que l’on a faites dans notre intimitĂ©.”

Shirley, 25 ans

Ça va trop loin si...

Ton ou ta partenaire :

  • Prend des photos ou des vidĂ©os de toi Ă  ton insu ;
  • T’incite Ă  lui envoyer des nudes ou des sextos alors que tu n’en as pas envie ;
  • Te fait du chantage si tu n’accepte pas de lui en envoyer ;
  • Te reproche de ne pas avoir l’air enthousiaste quand il·elle te demande des nudes ;
  • Envoie des photos ou des vidĂ©os de toi Ă  d’autres gens ;
  • Refuse de supprimer des photos ou des vidĂ©os si tu le lui demandes ;
  • Menace de les envoyer Ă  d’autres gens quand tu annonces que tu souhaites rompre.

RĂ©agir

Envoyer des photos ou des vidĂ©os de soi qui nous mettent en scĂšne de maniĂšre sexuelle ou Ă©rotique, c’est tout Ă  fait ok. Ca fait partie des choses qu’on peut faire dans le cadre d’un couple, dĂšs lors que les personnes impliquĂ©es sont d’accord. Toutefois, ça n’a rien d’obligatoire : si l’un des membres du couple n’en a pas envie, l’autre n’a pas Ă  la/le forcer. Il peut arriver que ces photos ou vidĂ©os soient utilisĂ©es dans le cadre de chantage, par exemple lors d’une rupture. Leur diffusion Ă  l’insu de la personne qui est dessus s’appelle du revenge porn, et c’est interdit par la loi. Il faut savoir que les femmes reprĂ©sentent 90% des victimes de revenge porn. Si tu es dans cette situation, tu n’as pas Ă  t’en vouloir ! Ce n’était pas Ă  toi de ne pas envoyer les photos, mais bien Ă  lui/elle de ne pas les diffuser !

Ces pratiques sont assez rĂ©centes et se sont dĂ©veloppĂ©es avec la gĂ©nĂ©ralisation du smartphone. La justice a prononcĂ© des lois claires, assez rĂ©cemment, sur le sujet. Aujourd’hui, quelqu’un reconnu coupable de ce dĂ©lit encourt jusqu’à deux ans de prison et 60.000€ d’amende. Si cela t’arrive, il est important que tu ne reste pas seul·e. Ce qui fait le «succĂšs» de ce mode d’intimidation, c’est justement la honte des victimes : en parler Ă  un·e ami·e ou Ă  une association, c’est dĂ©jĂ  briser la moitiĂ© de la stratĂ©gie de celui ou celle qui te veut du mal.

Il existe des structures spĂ©cialisĂ©es, qui sont habituĂ©es Ă  ça et qui peuvent t’accompagner, comme NET ECOUTE joignable gratuitement au 3018 (gratuit et anonyme, ouvert du lundi au vendredi de 9h Ă  20h et le samedi de 9h Ă  18h). Une application « 3018 » a Ă©tĂ© lancĂ©e le 8 fĂ©vrier 2022 soutenue par le Gouvernement

Le Guide de Protection NumĂ©rique du Centre Hubertine Auclert est Ă©galement un mine d’informations. Tu peux y trouver les moyens de te dĂ©fendre en cas d’agression, mais aussi des techniques pour te protĂ©ger d’une Ă©ventuelle agression. Le but de ce site est de te donner les moyens de vivre ta vie en ligne le plus librement possible.

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