Les bases d’une famille saine

#famille
#relation toxique

Il existe des familles de toutes les configurations possible, et le fait qu’elle soit saine ne dĂ©pend pas de sa taille, ni de sa situation Ă©conomique, ni de sa religion, ni de son emplacement gĂ©ographique. Cela ne dĂ©pend pas non plus de sa composition : certaines familles sont mono-parentales (seulement une mĂšre ou un pĂšre), certaines sont recomposĂ©es, d’autres ont deux mĂšres ou deux pĂšres, un seul enfant, des frĂšres et soeurs. Tous les types de familles existent et se valent !

Une famille saine, c’est une famille oĂč tu es libre de grandir avec un cadre sĂ©curisant et respectueux. C’est un endroit oĂč tu dois pouvoir te sentir bien, apprendre, te tromper, rire, jouer, Ă©tudier, faire la fĂȘte, dire ton point de vue. C’est un espace qui doit permettre de partir sur des bases solides pour mener sa vie le plus librement possible.

Le fait d’ĂȘtre parent s’accompagne de plusieurs devoirs : par exemple, le devoir de loger son enfant, d’assurer sa santĂ©, son Ă©ducation et sa sĂ©curitĂ©. Pour cette raison, ton/tes parent·s peuvent t’interdire de faire des choses, mais il est important qu’ils/elles t’associent Ă  ces dĂ©cisions et t’en expliquent les raisons, en te laissant de l’autonomie au fur et Ă  mesure que tu grandis. De mĂȘme, dans le cas oĂč tu pourrais avoir des problĂšmes de santĂ©, tes parents ont le devoir de t’informer de ton Ă©tat et de s’assurer de ton consentement s’il y a des actes Ă  pratiquer, mĂȘme s’ils sont dĂ©cisionnaires Ă  la fin.

Tous les parents font des erreurs. Mais il est important qu’ils ne commettent pas de violences Ă  ton encontre. Si tu es menacé·e, frappé·e, contrĂŽlé·e Ă  outrance, si tu n’as aucune intimitĂ© (pas de porte Ă  ta chambre, par exemple, ou l’interdiction de la fermer), si tu te sens humilié·e, rejeté·e, privé·e de nourriture, ou n’a pas accĂšs Ă  des soins, etc, c’est que ton cadre familial n’est pas sain.

Au-delĂ  des parents, toutes les personnes de ta famille te doivent le respect. Ni tes oncles et tantes, ni tes frĂšres et soeurs, ni tes cousin·e·s par exemple n’ont le droit d’exiger de toi des choses que tu ne veux pas. La proximitĂ© familiale n’est pas une raison pour dĂ©passer tes limites, et elle n’excuse aucun acte violent. Si quelqu’un de ta famille est violent·e et toxique avec toi, tu as le droit de le dire ! Tu n’as pas Ă  t’en vouloir, ou a te sentir coupable de les “dĂ©noncer”. C’est eux/elles qui sont en tort et pas toi.

Parfois, ça peut ĂȘtre difficile d’accuser quelqu’un de proche, on peut avoir peur des consĂ©quences pour lui/elle et pour les autres membres de la famille, c’est pour ça qu’il est essentiel de se rappeler que c’est la personne violente qui est responsable de ce qui se passe, et jamais la personne qui subit ses actes.

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Ynaée Benaben et Louise Delavier

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