Je vis des violences

Si tu penses vivre des violences, voici des informations pour t’aider à en sortir !

Je pense vivre des violences

Tu n’es pas responsable des violences que tu subis, quelles qu’en soient les circonstances. Si tu veux agir, si tu te sens en danger mais ne sais pas quoi faire, tu peux en parler Ă  des personnes de confiance dans ton entourage, ou contacter des associations spĂ©cialisĂ©es. Pour les connaĂźtre, tu peux consulter la page Ressources utiles. Si tu prĂ©fĂšres passer par l’écrit, tu peux nous contacter sur le tchat.

En parler autour de toi, c’est aussi dĂ©truire la stratĂ©gie de l’agresseur qui vise Ă  te rĂ©duire au silence. C’est un moyen de reprendre le pouvoir sur la situation. Pour en savoir plus sur la stratĂ©gie utilisĂ©e par les hommes violents, tu peux lire notre article “Comment savoir quand ça va trop loin ?”

Quelques conseils pour en parler

Il n’est pas forcĂ©ment facile de parler des violences que l’on subit. C’est difficile et sache que tu peux aller Ă  ton rythme, qu’il soit lent ou rapide, peu importe ! En aucun cas tu n’es responsable de ce que tu subis et personne n’a le droit de te faire croire le contraire ! Lorsque tu es prĂȘt·e, parles-en Ă  quelqu’un en qui tu as confiance et qui se montrera bienveillant·e. Pour que ça se passe au mieux, tu peux essayer de suivre ces quelques conseils :

  • Choisis un moment calme oĂč vous avez un peu de temps devant vous, dans un endroit peu bruyant oĂč vous ne serez pas dĂ©rangé·es. Ce type de rĂ©cit peut ĂȘtre compliquĂ© Ă  entendre pour tes proches, qui peuvent ĂȘtre trĂšs surpris·es, en particulier s’ils connaissent bien l’agresseur, qui aura mis tout en place pour ne pas ĂȘtre suspectĂ©. C’est donc plus propice de choisir un moment oĂč les personnes sont prĂȘtes Ă  accueillir ton rĂ©cit : un aprĂšs-midi entre copines, une soirĂ©e chez ta·ton meilleur·e ami·e, un week-end avec ta sƓur

  • Tu peux prĂ©venir Ă  l’avance la personne Ă  qui tu veux parler que tu souhaites lui confier quelque chose. Cela lui permettra de se mettre plus facilement en situation d’écoute.
  • Tu peux Ă©crire ton rĂ©cit Ă  l’avance si tu as peur d’avoir du mal Ă  parler. DĂ©cris ce qui se passe : les faits parlent souvent d’eux-mĂȘmes, et n’hĂ©site pas Ă  parler de tes Ă©motions (peur, tristesse, angoisse
). Si tu pleures ou que tu as du mal Ă  parler, ce n’est pas grave : prends le temps de respirer, installe-toi confortablement, bois un verre d’eau et reprends le rĂ©cit quand tu es prĂȘt·e. Tu n’y es pour rien, et tu as le droit de prendre le temps que tu veux !

Pour en parler avec une professionnelle spécialisée, tu peux consulter ces numéros utiles. Tu peux aussi venir en parler sur notre tchat ! Il est entiÚrement anonyme et les professionnelles qui sont derriÚre te répondront avec bienveillance et sans jugement.

Porter plainte

Si tu souhaites porter plainte, sache que la police est obligĂ©e de recevoir ta plainte. Tu peux Ă©galement Ă©crire au Procureur de la RĂ©publique. Dans les deux cas, il te faudra tĂ©moigner de ton expĂ©rience et apporter des preuves, mĂȘme si c’est difficile. Tu peux Ă©crire ta dĂ©position Ă  l’avance et surtout ĂȘtre accompagnĂ©e. Les associations sont lĂ  pour ça ! Tu peux aussi te rendre au commissariat ou Ă  la gendarmerie avec une personne de confiance. Si tu es mineur·e, tu auras besoin d’ĂȘtre accompagné·e par une personne majeure, ça n’a pas besoin d’ĂȘtre tes parents. Pour connaĂźtre les dĂ©marches possibles, clique ici et lĂ .

DĂ©noncer l’agresseur, c’est aussi parfois un moyen de protĂ©ger les autres : les hommes violents le sont avec beaucoup de leurs partenaires. Ta plainte peut appuyer le dossier d’une victime qui aura rencontrĂ© le mĂȘme agresseur que toi. Une main courante aussi est utile pour laisser des traces de ce que tu as vĂ©cu. Tu peux venir en discuter avec nous sur le tchat pour connaĂźtre le dĂ©roulĂ© dĂ©taillĂ© de ces dĂ©marches.

Quelques conseils pour aller mieux

Les violences dans le couple et dans la famille sont difficiles Ă  dĂ©finir et Ă  apprĂ©hender. C’est toujours compliquĂ© de se rendre compte que la personne qu’on a choisie pour partager un moment de sa vie, ou qu’une personne qu’on aime profondĂ©ment est capable de violences envers nous. Le fait de se rendre compte de ce qui se passe, d’analyser la situation et de pouvoir en parler est dĂ©jĂ  un pas immense. Ce n’est pas facile et chaque petite victoire compte ! A chaque Ă©tape de ta prise de conscience et de ta reconstruction, sois sĂ»r·e d’une chose : tu es trĂšs courageu·x·se !

Quelle que soit la situation, c’est toi qui dĂ©cides de la meilleure maniĂšre d’en sortir. Si tu n’as pas envie de porter plainte, tu n’es pas obligé·e de le faire. S’il y a des gens Ă  qui tu n’as pas envie d’en parler, ou si au contraire tu veux le dire Ă  tout le monde, c’est ton choix. C’est toi qui choisis la meilleure maniĂšre de te sentir mieux aprĂšs cette pĂ©riode difficile ! En attendant d’en ĂȘtre sorti·e, il y a mille petites maniĂšres de te faire du bien et de souffler un peu. Si tu en as envie, tu peux Ă©crire une liste des choses que tu aimes faire et qui te feraient du bien : prendre un thĂ©, te faire couler un bain moussant, lire quelques pages de ton livre prĂ©fĂ©rĂ©, acheter un magazine, regarder une sĂ©rie, aller faire une balade en forĂȘt, faire du jogging, faire des cĂąlins Ă  ton chat, appeler un·e ami·e, aller au cinĂ©ma
 C’est important de se consacrer quelques moments rien qu’à soi ! Se faire plaisir, mĂȘme si ça ne dure que quelques minutes, c’est dĂ©jĂ  aller mieux.

Parlons-en sur le tchat

Si tu te poses des questions sur ta situation, tu peux venir en discuter avec des professionnel·les sur le tchat.

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