Aller chez le ou la gynécologue

#contraception
#gynécologue
#sexualité

Les visites chez la·e gynĂ©cologue peuvent faire peur, cela touche Ă  des parties trĂšs intimes de ton corps et de ta vie. Pour t’aider dans cette dĂ©marche, voilĂ  quelques informations et conseils.

Quand aller chez la ou le gynécologue ?

Il n’y pas d’ñge pour commencer Ă  voir un·e gynĂ©cologue, et les raisons d’y aller sont trĂšs variĂ©es :

  • tu te poses des questions sur ton corps, ta sexualitĂ©, ou sur tes rĂšgles ;
  • tu as des troubles dans ton cycle menstruel ;
  • tu as de fortes douleurs pendant les rĂšgles ;
  • tu as besoin d’un contraceptif ;
  • tu as peur de ne pas ĂȘtre normal·e sur le plan anatomique ;
  • 


Le suivi gynĂ©cologique (qu’il soit assurĂ© par un·e gynĂ©cologue pour par un·e sage-femme) est pensĂ© pour t’accompagner dans ta sexualitĂ© et ton rapport Ă  ton corps. Il n’y a pas de raisons “bĂȘte” de consulter, si tu en ressens le besoin, c’est que tu as tout Ă  fait ta place dans une consultation.

Comment trouvez une ou un soignant·e ?

Il peut ĂȘtre plus agrĂ©able de consulter quelqu’un qui t’a Ă©tĂ© recommandĂ© : par des amies, par des personnes de ta famille, etc
 Tu n’es pas obligé·e d’ĂȘtre suivi·e par un·e gynĂ©cologue, aujourd’hui les sages-femmes peuvent rĂ©aliser le suivi gynĂ©cologique global, ainsi que la pose de contraceptifs comme les DIU. Tu peux aussi te poser des questions sur le type de profil qui te mettra le plus Ă  l’aise. Est-ce que tu prĂ©fĂšres une femme ou un homme ? Une personne jeune ou plus ĂągĂ©e ? Il n’y a pas de bonne rĂ©ponse, c’est Ă  toi de voir ce qui te met le plus Ă  l’aise. Sur internet, tu peux trouver une liste de soignant·e·s bienveillantes sur Gyn&co.com

Tu peux aussi trouver une liste de gynécologues Transfriendly sur Bdd trans

Comment ça se passe ?

Une consultation avec un·e gynĂ©cologue se base surtout sur une discussion pour dĂ©terminer ton Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral. On te posera des questions sur tes rĂšgles (si elles sont rĂ©guliĂšres, douloureuses, 
), ta sexualitĂ© (tu n’es pas obligĂ© de rĂ©pondre aux questions avec lesquelles tu n’es pas Ă  l’aise), tes antĂ©cĂ©dents familiaux (si tu sais si dans ta famille, les cancers du sein, des ovaires, de l’utĂ©rus, 
 sont frĂ©quents).

L’examen gynĂ©cologique n’est pas obligatoire, et rarement nĂ©cessaire lors d’une premiĂšre consultation. Tu as tout Ă  fait le droit de le refuser. Pour certaines prescriptions, il faudra passer par lĂ , mais cela peut attendre que tu te sentes plus Ă  l’aise.

Parmi les différents examens possibles il y a :

  • le toucher vaginal : la·e soignant·e introduit 2 doigts dans le vagin, tout en palpant le bas-ventre avec l’autre main pour vĂ©rifier l’utĂ©rus, les ovaires et le pĂ©rinĂ©e.
  • le frottis (prĂ©lĂšvement de cellules du col de l’utĂ©rus) : il s’effectue Ă  l’aide d’un spĂ©culum (en mĂ©tal, ou en plastique jetable), qui permet d’écarter les parois du vagin. Cela peut ĂȘtre douloureux, tu es tout Ă  fait lĂ©gitime Ă  dire que tu as mal, et Ă  demander Ă  ce que cela soit fait avec prĂ©caution. Tu peux aussi demander Ă  l’introduire toi-mĂȘme si cela te fait ĂȘtre plus Ă  l’aise.
  • la palpation des seins et des aisselles Ă  la recherche d’une grosseur. Il est possible de le faire soi-mĂȘme, la·e soignant·e peut te montrer.
  • l’échographie endovaginale : elle est rarement rĂ©alisĂ©e lors d’une premiĂšre consultation, et tous les mĂ©decins ne sont pas Ă©quipĂ©s pour. C’est une Ă©chographie qui est rĂ©alisĂ©e en introduisant une sonde dans ton vagin. Pour les patient·e·s dites “vierges”, elle est parfois remplacĂ©e par une Ă©chographie endorectale (en introduisant la sonde dans ton rectum). C’est Ă  toi de dĂ©cider celle avec laquelle tu es plus Ă  l’aise.

Qu’est-ce que j’ai le droit de faire ?

Voilà quelques conseils que tu pourras retrouver dans la brochure “S’armer jusqu’aux lùvres“

Tu peux venir accompagné·e d’un·e proche : cela peut ĂȘtre qui tu veux (pas forcĂ©ment quelqu’un de ta famille ou ta ou ton partenaire). Vous pouvez dĂ©cider Ă  l’avance de son rĂŽle : elle peut intervenir pour te soutenir, rester silencieuse, 


Tu es lĂ©gitime Ă  dire non dans toutes les situations. Si la prescription te fait peur, si tu ne comprends pas, si tu n’es pas prĂȘt·e pour un examen gynĂ©cologique, si on te demande de te mettre entiĂšrement nu·e,
 Quelle que soit la situation, tu as le droit de dire non.

Tu peux quitter le cabinet, mĂȘme sans payer, dĂšs que tu sens que tu n’es pas respectĂ©e, ou que tu es mal Ă  l’aise.

Tu peux changer de soignant·e si tu n’es pas Ă  l’aise. Il est tout Ă  fait frĂ©quent d’essayer plusieurs personnes avant de trouver celle avec laquelle on se sent bien.

Tu peux demander plusieurs avis Ă  d’autres soignant·e·s si le traitement qu’on te propose te fait peur ou peut avoir des consĂ©quences importantes.

Tu as tout Ă  fait le droit de mentir si tu n’es pas Ă  l’aise ou que tu sens que tu vas ĂȘtre jugé·e.

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